Qu’est-ce que la Semaine Innovation IONIS ?
La semaine innovation IONIS est un événement basé sur un projet en lien avec l’innovation. À cette occasion, les étudiants des campus ISEG de France découvrent des entreprises et startups particulièrement innovantes. Leur objectif est de travailler sur des problématiques spécifiques proposées par celles-ci. Création d’un produit, communication de lancement d’un nouveau service, optimisation de la visibilité d’une offre….
Cet événement permet aux étudiants de l’ISEG de collaborer avec des étudiants des autres écoles du groupe ; e-artsup pour la partie création visuelle et Epitech pour la partie informatique. Les étudiants de l’ISEG étant sur la partie marketing et la communication digitale. Tous ensemble, ils ont notamment pour objectif de travailler en synergie sur les projets qui leurs sont présentés.
Plusieurs startups ont été choisies lors de cette semaine innovation dans les différents campus de France ; à savoir Lille, Paris, Strasbourg, Toulouse, Nantes, Lyon, Bordeaux. L’occasion de découvrir des innovations particulièrement intéressantes dans différents secteurs ; à savoir l’alimentaire, la santé, la beauté, le gaming, le sport ou encore l’écologie…
Présentation de la Startup Weasyn et problématique pour les étudiants
Cette startup soutenue par la French Tech innove en révolutionnant les frigos et placards !
Le projet Weasyn s’inscrit dans un concept d’innovation numérique positive en répondant à une problématique environnementale ; la lutte contre le gaspillage, et en sensibilisant aux dépenses excessives liées à la sur-consommation.
L’application mobile “Weasyn My Kitchen” permet effectivement de simplifier la gestion du stock alimentaire et de réduire le gaspillage. Elle aide donc à avoir une consommation plus responsable à l’intérieur même de sa cuisine ; et souhaite d’ailleurs proposer un ensemble de services ayant le même objectif. C’est dans ce contexte que les étudiants du groupe IONIS ont été sollicités.
L’ambition de Weasyn est importante puisqu’elle souhaite lancer une gamme d’objets connectés ; qui, installés dans votre cuisine, permettront d’enregistrer automatiquement les produits qui entrent ou qui sortent du stock alimentaire. Plus forcément besoin de sortir le smartphone à chaque fois qu’on mijote un bon petit plat ou que notre enfant prend un yaourt dans le réfrigérateur ; l’objet connecté inséré dans l’environnement de votre cuisine sera à proximité pour accompagner les familles dans leur gestion quotidienne avec Weasyn.
Les étudiants lillois qui ont travaillé sur la startup Weasyn devaient trouver un système connecté pour automatiser la gestion des flux ; ou imaginer une idée innovante pour changer les usages afin de lutter contre le gaspillage alimentaire à domicile. Ils ont fait le choix des bocaux connectés, des objets au design soft en verre recyclé et couvercle en bambou. Concrètement, comment ça marche ? Il suffit de télécharger l’application Weasyn pour avoir des informations en temps réel sur le produit stocké dans le bocal (comme son taux de remplissage ou tout simplement la nature du produit stocké).
Sachant que les pertes et gaspillages alimentaires représentent 10 millions de tonnes par an en France selon le Ministère de l’agriculture ; et que les particuliers représentent à eux-seuls plus de 40% du gaspillage alimentaire, l’idée d’une startup anti-gaspillage est plutôt judicieuse. Il existe plusieurs types de technologies novatrices pour améliorer les modes de consommation des aliments mais aussi les modes de production ou de distribution.
Un levier incontournable pour communiquer aujourd’hui : l’Influence Marketing
L’Influence Marketing est un levier intéressant à plusieurs niveaux. Il est reconnu comme étant particulièrement efficient, notamment pour générer de l’engagement de la part des audiences. A ce titre, il occupe une place de plus en plus importante dans les stratégies des marques. Le secteur est en forte croissance, avec un marché mondial estimé à 10 milliards de dollars en 2020. La startup Weasyn peut tout à fait envisager de travailler avec des influenceurs pour développer son activité. Alors comment procéder ? Quelles sont les bonnes pratiques en terme de partenariat ?
Les influenceurs sont peu demandeurs de partenariats à faible valeur ajoutée ; à l’exception de l’incontournable placement de produit. Et privilégient les relations à long terme avec une entreprise d’après l’étude référence de Reech. On peut tout à fait imaginer envoyer un produit aux influenceurs. Mais ils veulent surtout qu’on leur propose des partenariats récurrents, des partenariats de type ambassadeur ou contenant une clause d’exclusivité. Ils privilégient également les partenariats à forte valeur ajoutée. Nous pouvons par exemple parler de partenariats qui demandent de la production de contenu pour la startup.
En 2021, les créateurs de contenus continuent d’organiser des jeux concours, une valeur sûre, mais ils adorent les partenariats incluant de la co-création (collection capsule, takeover de compte ou même campagne de teasing). Le type de partenariat basé sur de la co-création a d’ailleurs plusieurs avantages : une exposition multiple de la startup pendant le processus, une association de la communauté du créateur, une utilisation d’une de ses compétences et un pouvoir de prescription renforcé. Il est véritablement incontournable en 2021-2022 !
L’Influence Marketing (la suite)
De plus en plus de consommateurs réalisent l’impact de leur consommation sur l’environnement et des startups comme Weasyn tentent de répondre à leurs attentes. De leur côté, les créateurs de contenus accordent de plus en plus d’importance à des critères environnementaux, écologiques et même éthiques dans le choix de leur partenariat. En outre, il est aujourd’hui plutôt facile de trouver des influenceurs “Green” sur les différents réseaux sociaux.
Il faut savoir que les créateurs de contenus sont de plus en plus sélectifs et refusent de nombreux partenariats avec les entreprises. Le temps où ils acceptaient de parler de tout et n’importe quoi, simplement parce qu’ils recevaient un produit en cadeau, est clairement révolu. Bien sûr, ils ne veulent pas mettre en avant des produits qu’ils n’aiment pas (pour 65% des créateurs, toujours d’après l’étude de Reech) et n’acceptent pas de bosser avec celles qu’ils n’apprécient guère (46%). Ils ne veulent pas non plus de partenariats trop commerciaux. La rémunération est aussi un critère déterminant, si elle est insuffisante (34%) ou tout simplement inexistante (41%), alors les créateurs n’acceptent pas les partenariats.
Mais une des principales raisons des refus, c’est une incompatibilité avec les valeurs. Elles correspondent aux fondations de l’identité de la plupart des profils influents. 55% des créateurs ont déjà refusé un partenariat incompatible avec leurs valeurs. Mais de quelles valeurs parlons-nous ? Les deux valeurs principales données par les créateurs de contenus : le respect de l’environnement et la transparence. Qui dit transparence, dit ARPP. C’est l’organisme qui donne les règles de transparence pour les influenceurs. Récemment, l’ARPP a présenté les résultats de la seconde édition du baromètre de l’Influence Responsable et en a profité pour lancer son certificat. L’objectif : permettre aux influenceurs de maîtriser le cadre légal et déontologique, protéger leurs audiences et se différencier auprès des marques. Quand une startup travaille avec des influenceurs, elle a donc tout intérêt à connaître les règles qui encadrent le marketing d’influence.
Article rédigé par Camille Jourdain, Consultant Social Media et Influence, Formateur, Blogueur et Auteur de livres.