Travailler dans une multinationale fait rêver plus d’un marketeur ! Acquérir des compétences dans un groupe en développement, travailler avec des franchisés, être en perpétuel échange avec les services, porter son idée pour faire valoir et faire exister son produit : c’est le début de carrière qu’a mené Chloé Le Clerc de la Herverie – Ouattara. Elle est venue raconter son expérience et sa création d’entreprise aux étudiants de 3e année de l’ISEG Nantes. Retour sur cet échange d’une heure via un article de Fantine Campourcy, étudiante en 3e année.
Le début d’une aventure dans le secteur de la cosmétique
Après une prépa, un Master dans une école de commerce à Nancy, quelques stages chez Chanel, Revlon puis L’Oréal, Chloé s’est vu proposer le poste de cheffe de produit pour la marque Gemey Maybelline.
Être cheffe de produit pour une marque de grande notoriété, avec une large gamme de produits et qui suit les tendances des consommateurs donnerait à beaucoup l’envie d’y rester le plus longtemps possible. Mais cela serait sans compter sur une proposition au service Marketing de L’Oréal Coloration. C’est pourquoi, après deux années auprès de la marque, Chloé rejoint son nouveau poste sur le marché des colorations capillaires. Quelques années plus tard, elle décide de s’envoler pour Londres. Elle y réalise une expérience aux côtés de The Body Shop pendant trois ans.
Grâce aux facilités de mobilité au sein du groupe, Chloé a eu la chance de revenir en France pour sa plus grande marque : L’Oréal Paris.
L’envie d’entreprendre de Chloé Le Clerc de la Herverie – Ouattara
Après 14 ans dans le groupe, Chloé a vécu toutes ses expériences chez L’Oréal avec passion. Toutefois, ce dont elle est le plus fière aujourd’hui, c’est l’entreprise qu’elle a créée : OnBehalf. Le milieu de la cosmétique l’a toujours attiré et qu’elle s’y est épanouie durant de nombreuses années. C’est donc tout naturellement qu’elle s’est lancée dans ce marché. Portée par des tendances de consommation actuelles, l’envie de plus de transparence, de compositions moins chimiques, plus naturelles et plus sensibles au bien-être de la peau, sa marque de cosmétique éco-responsable est créée en mars 2022.
Le défi de l’entrepreneuriat
Pas de salaire fixe, des horaires variables, une solitude face aux problématiques, une grande organisation, une accumulation des responsabilités… Cela peut faire peur !
Pourtant, 2020 a connu un record en termes de création d’entreprises avec une hausse de 4%. Peut-être un des impacts de la crise sanitaire ? Créer une entreprise peut s’avérer compliqué. Cependant, il existe aussi des avantages comme la liberté, l’absence de hiérarchie, donner du sens à sa vie et même développer sa créativité.
Chloé a vu quelques différences entre le statut de salarié et celui d’entrepreneur. Seule à son bureau, elle s’est rendu compte que certains domaines étaient plus complexes qu’on ne le croit. C’est le cas de la législation. Chloé était au courant que créer une société nécessitait quelques bases. Pas que pour labelliser ses produits cosmétiques biologiques il lui faudrait verser un pourcentage de ses ventes, en plus de payer le label. Le consommateur cherche souvent les labels fiables. Il ne sait pas toujours que l’entreprise doit payer plus d’une fois pour un logo sur ses packagings. Une découverte pour notre invitée. Chez L’Oréal, lorsqu’elle souhaitait faire apposer un logo, le service juridique se chargeait de la législation et de ses modalités.
OnBehalf en pleine expansion
Aussi, il est facile de sortir 25 produits par an dans un grand groupe. Dans une PME, ce n’est pas la même échelle, ni les mêmes moyens. Cepedant, OnBehalf représente pour Chloé plus de liberté et de fierté de mener à bien un projet qui lui tient à cœur.
Comme Chloé, de plus en plus de salariés quittent leur poste, pourtant intéressants et bien rémunérés, pour se lancer dans l’entrepreneuriat, suivre la tendance éco-responsable et son bien-être. Et si aujourd’hui, donner du sens à ce que l’on fait avait plus d’importance que la fonction en elle-même ?