Étudiante de 5e année, Julie nous parle de son parcours au sein de l’ISEG Paris et du MBA spécialisé en communication globale et stratégies d’influence.
1) Peux-tu te présenter ?
Julie : « Je suis Julie Savoye, 23 ans. Je viens d’un village paumé dans l’Aisne, en Picardie. Facilement 95% de vaches et 5% d’habitants. Je cite Kamini déjà parce que c’est la vérité mais surtout parce que c’est le premier qui m’a fait réaliser que la communication est passionnante et magique : un coin perdu en France peut être rendu célèbre avec un peu de créativité et beaucoup d’énergie ! »
2) Quel est ton parcours à l’ISEG ?
Julie : « Un produit 100% ISEG Paris. Je suis arrivée en 1re année et je vais en sortir munie d’un MBA spécialisé en communication.
En 5 ans, cette école m’a permis de lancer ma carrière. À l’ISEG Paris, si on veut travailler en entreprise, personne ne nous freine. Le planning des cours et la récurrence des stages font qu’aujourd’hui, j’ai déjà travaillé au sein des services de com’ de tous les types de structures : startup (2 mois), entreprise (1 an et demi à temps partiel), agence de communication (5 mois à temps partiel) et enfin mon alternance dans une association. »
3) Parle nous de ton alternance.
« On compte sur vous ! »
Julie : « J’ai pu atteindre mon objectif professionnel qui était de rentrer dans une grande association française. Les Restos du Cœur m’ont pris en alternance en janvier 2019 pour 18 mois. Je suis chargée de mission Mécénat-Partenariats Entreprises.
Dans mon service, on est 3 salariées à temps plein et 6 bénévoles présents 1 ou 2 jours par semaine. Mon poste est très riche de par le fait de travailler avec des bénévoles, mais aussi de par les missions. Il faut savoir jongler entre communication (gérer l’image de l’asso, son exposition auprès des marques et des entreprises, valoriser les soutiens des partenaires et les opérations mises en place), mais aussi le commerce et le juridique (cadrer le partenariat avec une convention). »
4) Quelles sont les missions que tu préfères ?
Julie : « Je suis passionnée par l’ensemble de mes missions. Si je dois en citer une : la relation avec les bénévoles en action sur le terrain. J’apprécie de connaître leurs besoins et leurs problématiques en temps réel et surtout pouvoir les aider en leur apportant une réponse ou des conseils.
Par exemple, un département me contacte pour me signaler que son camion commence à enchainer les pannes. C’est très problématique car les camions permettent d’aller chercher les invendus alimentaires dans les magasins et donc de transporter les denrées. Dans ce cas, je vais l’aider en conseillant sur les différents types de financements envisageables car l’achat d’un camion est très coûteux.
Un autre exemple : une marque qui fait des dons de café aux Restos du Cœur a proposé de faire une vidéo sur l’instant café dans les centres. Tous les centres Restos sont équipés d’un espace de convivialité pour améliorer l’accueil et favoriser le confort et la sociabilité. Chaque vue sur la vidéo génère un don pour l’association. Je me suis donc occupée de toute la mise en place du partenariat. Notamment en accompagnant notre partenaire dans un des centres, à la rencontre de bénévoles qui témoignent de l’importance du moment café pour créer du lien avec les personnes accueillies et rompre l’isolement. »
5) Est-ce que la crise sanitaire actuelle a changé ta façon de travailler ?
Julie : « Absolument ! La mission des Restos a été confirmée par l’Etat comme faisant partie des « activités essentielles à la Nation ». Il a été décidé de donner la priorité aux actions de première nécessité : aide alimentaire pour l’ensemble des publics et hébergement. Les différentes mesures prises pour limiter la propagation du virus nous obligent à adapter nos activités : nous sommes aujourd’hui dans un mode de fonctionnement d’aide humanitaire d’urgence.
Tout d’abord, je le ressens car nous ciblons et priorisons notre travail. Une cellule de crise a lieu quotidiennement. À l’issu, nos objectifs peuvent évoluer en fonction des besoins inédits. Nous sollicitons les entreprises pour une aide financière (beaucoup de frais liés aux adaptations nécessaires pour respecter les gestes barrières et continuer notre activité) ou une aide matérielle (gel hydro-alcoolique, sacs/cabas afin de poursuivre les distributions alimentaires, système de télésurveillance pour sécuriser nos entrepôts car le confinement a entraîné une hausse des cambriolages, casquettes pour fixer des visières à défaut d’avoir des masques de protection, etc.).
De plus, une fois que l’on obtient le soutien de nos partenaires, il faut communiquer pour les remercier sur nos différents supports et également informer nos bénévoles en première ligne. »
6) Quelles sont tes ambitions professionnelles ?
Julie : « Le monde associatif est bien plus professionnel que son stéréotype. Il y a des budgets, des objectifs fixés, des résultats à atteindre, des reportings à faire. Le tout dans une ambiance humaine et bienveillante. Je pense que j’ai trouvé le secteur professionnel qui m’intéresse et dans lequel je souhaite évoluer. »
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